La Suède sucrée des godis et bonbecs

Assiette de bonbons
©Lieselotte van der Meijs/imagebank.sweden.se

Les Suédois adorent les bonbons et leur consommation de friandises, chocolat et autres sucreries est parmi les plus importante au monde, et en constante augmentation. D’après Jordbruksverket, une famille de 4 personnes engloutirait en moyenne 1,2 kg de bonbons par semaine et chaque sujet de sa majesté “Karamelkungen” en consommerait 16 kilos par an.

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Si les fêtes de fin d’année restent le moment privilégié pour déguster chocolats fins et pralines, le week-end pascal est dédié aux bonbons. En effet, 10 % de la production annuelle de sucreries et bonbons est engloutie à Pâques entre le jeudi — skärtorsdagen — et le Vendredi Saint — långfredagen —. Vous les trouvez partout en self-service, sous le nom de lösviktgodis pour remplir l’oeuf de Pâques en carton illustré. Les gourmands traditionnels délaissent la gélatine et préfèrent les polkagris  et autres caramels suédois de Gamla Stan.

En Suède, les bonbons ne sont pas réservés aux enfants. Les adultes sont totalement accros à leurs grenouilles vertes, leurs bananes en mousse, leurs sucettes acidulées ou leurs réglisses salées, et ne laissent personne, armés de leur petite pelle en plastique, remplir leur sachet. La réglisse sucrée ou salée est tellement culte que des espaces de vente au design étudié et épuré lui sont dédiés.

Bonbons en vrac
©Fabrice Edde

Pourquoi les suédois ont la dent sucrée ?

Autrefois les sucreries étaient chères et Apoteket (la pharmacie) avait le monopole de la production de pastilles sucrées et autres berlingots jusqu’à la fin du XIXème siècle. Lorsque la culture de la betterave sucrière s’est développée en Scanie, le prix du sucre est devenu plus accessible et des fabriques de caramels ont commencé à démocratiser les bonbons. En 1930, les classiques caramels mous et durs sont rejoints par les gélifiés. L’imagination des fabricants de confiseries ne connaît plus de limites, c’est l’ère des coeurs rouge geléhjärtan, des geléhallon, rebaptisés tétons de Vénus par les plus audacieux, et des segaråttor, que l’on achète en les montrant du doigt à la vendeuse qui les dépose délicatement dans un cornet de papier.

La révolution de 1984

Credits: Lieselotte van der Meijs/imagebank.sweden.se

Les premiers bonbons en self-service font leur apparition au Daglivs de Flemmingatan, proposés en vrac par celui qui est toujours le leader du marché de la confiserie Candy King.
Les ventes explosent et le roi du caramel sort une trentaine de nouveautés chaque année.
Quelques chiffres :

  • 100 millions de sachets sont vendus par an et un sachet contient en moyenne 350 gr de bonbons en vrac,
  • les ados de 15 ans et les femmes de 35 ans sont parmi les plus gros consommateurs,
  • Skärtorsdag, le jeudi des petites sorcières de Pâques, champion toutes catégories des ventes annuelles,
  • 6 000 tonnes de sucreries et confiseries seront ingérées en Suède lors du week-end pascal.
  • un marché économique de 21 milliards, toujours en expansion.

Qui dit mieux ? Personne, les Suédois sont champions du monde des bonbecs et des dentistes heureux.

A propos Sylvie R 181 Articles
En Suède depuis plus d' une trentaine d'années, j'ai habité Uppsala, Ultrå à côté d'Örnsköldsvik et Torserud dans le comté de Värmland, vit depuis 20 ans à Nacka. Après trois décennies comme enseignante titulaire au Lycée Français Saint-Louis, je suis doula, coach de grossesse et accouchement à Stockholm. J'adore écrire et aime partager mes bons plans et bons coins en Suède.

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