Portrait d’Alex Colard et ses prochains « Art Rendez-vous » !

Alex Colard

Si vous aimez l’art, vous aimerez sûrement les « Art Rendez-Vous » d’Alex Colard. Vous avez peut être vu son nom sur les réseaux sociaux ces derniers mois. Pour faire plus ample connaissance, la Suède en kit est allée à la rencontre de cet artiste français qui rêve d’exposer un jour au Moderna Museet !

Quand, pourquoi et comment es-tu arrivé en Suède ?

Je suis venu pour la première fois en Suède en 2011, j’ étais en vacances pendant deux semaines et j’ai beaucoup aimé. Quelques années plus tard, j’ai rencontré quelqu’un à la plage à Barcelone qui habitait en Suède, à Strängnäs. Nous avons commencé une relation et je suis venu habiter ici en mars 2017.

 

©alexcolard secretexhibition

D’où vient ton intérêt pour l’art ?

Mon grand-père était sculpteur, il m’a appris la perspective à 8 ans, avec d’autres techniques. Ma maman faisait de l’aquarelle lorsque nous allions en vacances dans le sud de la France, et j’ai toujours adoré le dessin, et la création. Je décorais la table de Noël, je faisais de l’origami avec les serviettes pour les repas spéciaux, des illustrations de mes livres préférés, donc j’ai toujours été très créatif.

Quand as-tu commencé à créer ?

J’ai participé à un club d’aquarelle de 9 à 12 ans, puis au collège, j’ai suivi l’option arts plastiques, je montrais mes efforts pour apprendre Photoshop à mon professeur à 13 ans, en 1998. Ensuite, j’ai continué au lycée avec toutes les options d’art, optionnelles et facultatives. J’ai eu 18 au bac pour une dissertation d’une oeuvre de Francis Bacon, et d’autres très bonnes notes pour mes propres œuvres.
Ensuite, je suis allé à Lyon chez mes grands-parents pour faire une mise à niveau en arts appliqués, et un BTS design d’intérieur. Mon père m’avait dirigé vers un travail plus concret que « juste de faire une école d’art, où j’aurais des débouchés pour avoir une carrière créative, qui toutefois paye le loyer ». Pendant l’été 2005, je suis allé faire un stage à New York dans une boîte d’architecture, et j’ai voulu rester aux États-Unis, mon rêve depuis toujours. Après un diplôme de Parsons School of Design, je suis resté là-bas jusqu’en 2017, où j’ai travaillé en tant qu’artiste, assistant décorateur, et architecte d’intérieur, pendant onze années.
Depuis que j’ ai 14-15 ans, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire, être mon propre « boss ». J’ai créé mon entreprise directement en arrivant en Suède en 2017 parce que j’avais 32 ans et que c’était le moment parfait pour enfin devenir un artiste professionnel, qui paie ses taxes, et souhaite sérieusement construire sa vie.

Qu’est-ce qui t’a motivé à organiser la « Secret Exhibition »?

Depuis 2017, lorsque j’ai commencé à être artiste professionnel, j’ai en tout eu 32 expositions dans différents espaces, galeries d’art, restaurants, salon de coiffure, de beauté etc. Pour cette exposition, je voulais revenir à ce que j’adore faire : représenter un concept, une histoire, une tranche de vie. Après toutes ces expositions figuratives, j’ai décidé de montrer ma vision de la création du monde, de l’humanité, de la civilisation. D’où venons-nous ? Comment avons-nous évolué ? La vie et par opposition la mort. Est-ce que si nous comprenons l’origine, nous pourrons peut-être comprendre l’après ?
Je souhaite me rapprocher du divin, de faire le don de mon point de vue, de mon passé, mon expérience, mon ressenti. Mon style est un mix de Frank Stella, Pierre Soulages et Sol LeWitt.
La Secret Exhibition, c’est Enūma Eliš, le mythe de création babylonien, qui parle des dieux venus sur terre depuis le paradis. Ce livre a été créé bien avant la Bible et a certains concepts en commun, comme le déluge. J’ai beaucoup voyagé à Teotihuacan au Mexique, à Boroboudour en Indonésie, Mysor en Inde etc…. Je cherchais inconsciemment ma maman qui est décédée quand j’avais dix ans. Chaque fois que j’allais dans un temple ou une église, j’allumais un cierge pour elle. Dans cette exposition, je fais le lien entre la création du monde, de l’humanité, des nouveaux-nés, et la mort, l’au-delà, et l’âme d’une personne. J’utilise la peinture noire la plus noire, qui est extra mat par contraste avec le noir brillant, qui incite à changer de point de vue pour voir le motif apparaitre et disparaitre. Les tableaux sont abstraits, dans leurs formes urbaines géométriques, et il y a un élément surnaturel qui vole au-dessus d’une ville potentielle, ça peut être un mirage, un nuage, une machine, ou une entité spirituelle. Il faut voir les toiles pour le comprendre !
 

Où te vois-tu dans 5 ans ?

Dans 5 ans, je souhaite toujours avoir la possibilité de continuer de créer. Je commence un nouveau concept appelé ART RENDEZ-VOUS le 18 janvier et le 14 février à Hagagatan 54, de 17h à 20h où vous trouverez mes peintures et vous découvrirez un artiste écrivain Benjamin Falk qui va présenter son livre, et pour la Saint-Valentin nous vous reservons de belles surprises ! 2023 va être l’année des collaborations !
Aussi je souhaiterai avoir quelqu’un qui me représente, pour trouver des opportunités, peut-être une galerie ou un agent. Je vais continuer avec mes grandes peintures maintenant que je suis dans mon atelier depuis 2 ans. Je voudrais faire des expositions internationales, vendre assez de peintures pour avoir de meilleurs encadrements, mais surtout exposer au Moderna Museet à Stockholm.

*Art Rendez-vous* 

Où ? Hagagatan 54, Vasastan, Stockholm

Quand ? Le mercredi 18 janvier et le mardi 14 février de 17h à 20h

Plus d’ info et tickets :
A propos Noemie G 40 Articles
Arrivée à Stockholm en 2006 pour un Volontariat International en Entreprise, j'ai ensuite monté une école de langues, 123 Voilà ! Maman de deux franco-suédoises, j'ai à coeur de mettre à profit mon expérience et de partager mes impressions sur la Suède, conseils et idées de sorties !

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.