
Le 10 décembre, jour de l’anniversaire du décès d’Alfred Nobel, se tiendra la cérémonie de la remise des prix Nobel à Konserthuset durant laquelle seront remis les prix Nobel de physique, chimie, médecine, littérature et sciences économiques. Le prix Nobel de la paix est pour sa part remis à Oslo en Norvège.


LES LAURÉATS DE 2024
PRIX NOBEL DE PHYSIQUE

John J. Hopfield & Geoffrey Hinton
Le prix Nobel de physique a été décerné à l’Américain John Hopfield et au Britanno-canadien Geoffrey Hinton. Le premier, âgé de 91 ans, est professeur à l’université de Princeton et le second de 76 ans à celle de Toronto.
Ils sont récompensés pour « Leurs découvertes et inventions fondamentales permettant l’apprentissage automatique avec des réseaux de neurones artificiels ».
Travaillant sur le sujet depuis les années 1980, les réseaux de neurones artificiels s’inspirent de ceux dans le cerveau humain. Ils ont fait avancer la recherche dans divers domaines comme la physique des particules, l’astrophysique ou encore la science des matériaux. Ils sont aujourd’hui incontournables en informatique et dans le développement de l’intelligence artificielle.
PRIX NOBEL DE CHIMIE

Les Américains David Baker et John M. Jumper et le Britannique Demis Hassabis ont remporté le prix Nobel de chimie 2024 pour leurs travaux sur les protéines. David Baker a été récompensé pour « la conception computationnelle de protéines » alors que Demis Hassabis et John M. Jumper ont reçu le prix pour leurs travaux sur la « la prédiction de la structure des protéines via l’intelligence artificielle ».
David Baker a créé la « première protéine entièrement différente de toutes les protéines existantes connues ». Les deux autres ont pour leur part « réussi à utiliser l’intelligence artificielle pour prédire la structure de presque toutes les protéines connues ». Cette connaissance des protéines et leur création peut permettre de produire de nouveaux produits pharmaceutiques, de développer des vaccins ou encore de conduire à une industrie plus verte.
PRIX NOBEL DE MÉDECINE

Le prix Nobel de médecine ou de physiologie a été attribué à deux chercheurs américains, Victor Ambros et Gary Ruvkun pour la découverte du microARN, une nouvelle classe de minuscules molécules d’ARN. Leur travail a permis d’établir le rôle majeur de ces molécules dans la régulation des gènes depuis des centaines de millions d’années.
Le micro-ARN est un intermédiaire, qui peut lancer ou stopper le développement de nos cellules musculaires, intestinales et aux différents types de cellules nerveuses, pour qu’elles remplissent leurs fonctions. Les découvertes de Victor Ambros et Gary Ruvkun pourraient avoir des usages très pratiques à l’avenir, notamment pour les traitement de maladies graves telles que le cancer, le diabète ou l’auto-immunité, mais aussi de troubles d’audition ou de la vue.
PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE

Le prix Nobel de littérature a été attribué à la coréenne Han Kang, pour « sa prose poétique intense qui confronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine ». « L’œuvre de Han Kang se caractérise par cette double exposition de la douleur, une correspondance entre tourment mental et tourment physique étroitement liée à la pensée orientale », écrit l’institution. Elle est la première auteure coréenne à recevoir une telle récompense.
La lauréate a commencé sa carrière en 1993 avec des poèmes dans une revue littéraire puis a sorti un recueil de nouvelles L’amour de Yeosu en 1995. C’est avec son roman La Végétarienne qu’elle est devenue connue internationalement. Elle a à ce jour sorti six romans, dont le dernier en date est Impossibles adieux, dans lesquels elle prend souvent pour contexte l’histoire contemporaine de la Corée du Sud.
PRIX NOBEL DE LA PAIX

Le prix Nobel de la paix a été décerné à l’organisation japonaise Nihon Hidankyo. Il s’agit de la confédération des survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. L’organisation est récompensée pour « ses efforts en faveur d’un monde sans armes nucléaires et pour avoir démontré par des témoignages que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées ».
Fondée en 1956, l’organisation a d’abord œuvré à pousser le gouvernement japonais à allouer des droits aux hibakushas, termes désignant les victimes de ces bombardements atomiques, puis s’est concentrée sur des actions pour dénoncer l’utilisation des bombes nucléaires, ainsi que leurs tests et leurs financements.
PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE

Le prix Nobel en sciences économiques a été décerné au Turco-américain Daron Acemoglu et aux Britanniques Simon Johnson et James Robinson « pour leurs études sur la manière dont les institutions se forment et affectent la prospérité ».
Les trois lauréats, qui travaillent aux Etats-Unis, ont apporté de « nouvelles perspectives sur les raisons pour lesquelles il existe de si grandes différences de prospérité entre les nations », partant du constat que « les 20 % des pays les plus riches du monde sont aujourd’hui environ 30 fois plus riches que les 20 % les plus pauvres ». L’une des principales explications mises en avant dans leur travail est celle des « différences persistantes entre les institutions sociales ».
LE BANQUET À STADSHUSET

LE FESTIVAL NOBEL DE LA LUMIÈRE
Cette année, Nobel Week Lights propose même une visite guidée gratuite en français le 14 décembre à 17 heures (qui affiche déjà complète victime de son succès).
Ne ratez-pas ce spectacle magique dans le centre-ville de la capitale jusqu’au 15 décembre !
Retrouvez notre article sur Alfred Nobel et sa fabrique à dynamite Vinterviken ici.
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