
Dieudonné est l’un des cousins Berge ; autodidacte en cuisine, il a bourlingué entre Paris et Londres, manié le shaker à cocktails dans l’hôtellerie de luxe, organisé les soirées hype de Marseille. Depuis quelque temps à Stockholm, c’est l’une des roues actives du tandem de La Bergerie. Dieudonné Berge rôtisseur : portrait.
La Suède en Kit : Pourquoi et comment es-tu arrivé en Suède ?
Mon cousin Florent Berge et moi dirigions un concept store à Marseille : vendre des fringues dans une vieille carrosserie désaffectée, tout en offrant des activités variées à nos clients, dégustation de champagne, atelier de confection de cocktails et soirée enterrement vie de garçon ou de jeune fille. Bosser ensemble est pour nous enrichissant car nous nous complétons parfaitement et nous nous connaissons à fond. Dans la communauté scandinave qui gravite en Provence, Florent rencontre la femme de sa vie, une splendide Suédoise, qui l’attire à Stockholm ; c’était il y a 4 ans.
Donc fini notre projet marseillais, je remonte à Paris et découvre le monde gustatif et convivial de la rôtisserie. J’apprends le métier, grills et broches, déguste les viandes rôties alliant explosion des saveurs et élimination des graisses. C’est une cuisine à partager entre amis ou en famille. Fan de barbecue, cette nouvelle expérience me plaît, alors, pendant que Florent donne des cours de français modersmål à Stockholm, l’envie de transposer ensemble ce concept de rôtisserie en Suède mijote en moi. Pendant un an, nous peaufinons notre projet, notre dossier est retenu et nous remportons l’appel d’offre sur le local. On part de zéro, tout est à faire, un sacré challenge dans le petit Manhattan de Stockholm ! Nous ouvrons La Bergerie.

Pour le clin d’oeil marseillais, j’importe sur la galerie de toit de ma voiture, un authentique baby foot pour faire des parties avec les clients. On divise l’addition de moitié lorsque le client gagne… Notre concept de rôtisserie séduit et notre Pot Lyonnais fait un carton.
J’emménage avec femme et bébé au début de l’année. Côté logement, après un début un peu difficile, j’ai pu profiter du réseau suédois de mon cousin : on a trouvé un appartement à Gröndal. J’attends toujours mon personnummer. Ma femme, qui a une formation dans le domaine culturel, apprend le suédois à SFI, je l’envie car pour moi c’est impossible question temps. Heureusement qu’en suédois, Florent complètement intégré, assure et charme les clients avec son accent français.
J’ai été bien accueilli en Suède, j’ai découvert le monde de l’hiver et j’attends celui de l’été. Je bosse dur et je suis heureux, j’apprécie la société suédoise et son regard sur les enfants.

La Suède en kit: Où seras-tu et que feras-tu dans 5 ans/10 ans ?
Je veux développer la partie point de vente, en proposant des spécialités françaises, comme notre huile d’olive, et agrandir le côté traiteur et catering. Pour le moment, on fidélise notre clientèle en organisant des soirées à thèmes autour d’un cépage, des dégustations mais aussi une fois par mois un concert, “Faire le boeuf à La Bergerie”. Dans 5 ans, notre rôtisserie sera toujours le rendez-vous des copains, un endroit amical, chaleureux, convivial, sympathique.
Retrouvez les précédents portraits de la Suède en Kit :
- Portrait d’une passionnée de la vie : Imane Belmkaddem
- Portrait graine de star et mélodie du bonheur : Nils Boyer
- Portrait d’un épicurien : Emmanuel Rothan-Cederberg
- Portrait du roi de la petite reine : Yoann Taberlet
- Portrait filmissime — Maria Razakamboly
- Un portrait d’excellence — David Cvach, ambassadeur
- Portrait tout en grâce : Elisa Fossati, danseuse
- Portrait — Laetitia Lorieul : L’essentiel de la demoiselle d’Avignon
- Portrait — Aurélien Trigo, un amour de swing
- Portrait — Olivier Truc
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